Après 1 semaine passée à Bali, nous sommes en forme pour une
balade au milieu des volcans de Java, avant la saison des pluies.
5 jours de voyage en bus, bemo, camion-benne et ojek qui ne
seront pas de tout repos...
Au départ d'Ubud, à Bali, 1 journée est nécessaire pour
rejoindre Sempol, petit village qui sert de point de départ à l'ascension du
Kawa Ijen.
En l’absence d’infrastructure et d’information adaptée aux
touristes, nous avons recours au ‘self-made-travel’. Notre recette fut la
suivante :
- taxi entre Ubud et la station de bus de Denpasar (Ugung
Station) - 1h30
- car pour Situbondo avec traversée en ferry entre Gilimanuk
et Ketapang - 5h environ
- bemo (micro-bus surchargé) pour Wonosari - 30 min
- camion-benne chargé de sacs de bitume afin de rejoindre
Sempol à 1100 m d'altitude - 2h
Ce petit trajet est une introduction assez représentative
des déplacements dans ce coin de Java. Les transports publics desservent pas ou
peu les lieux touristiques et si vous ne louez pas une voiture avec chauffeur
au départ des grandes villes, c'est une vraie aventure que de les rejoindre. En
contrepartie, les rencontres avec la population sont permanentes et (très) rapprochées.
C'est ainsi que voyagerons ces 5 jours sur Java.
Nous voici donc au milieu de la caldeira du Kawa Ijen, logés
à la guesthouse de l'immense plantation de café qui occupe ces terres fertiles.
Une ambiance coloniale règne ici. Les employés sont logés au sein de la
plantation, dans de belles petites maisons avec jardin potager, et parabole
géante ! Les installations à leur disposition sont nombreuses.
Debout à minuit et demi, nous partons pour 1h de route en
scooter rejoindre l'entrée du parc national et le départ d'une ascension de
1h30.
Le Kawa Ijen est un volcan légèrement actif qui présente la
particularité de produire du soufre que des porteurs vont chercher dans des
conditions dignes de celles du bagne.
En portant jusqu'à 115 kg de soufre, en respirant les
vapeurs très concentrées en H2S, tout en fumant presque tout le long du chemin
des kretek (cigarettes indonésiennes sans filtre au clou de girofle...), ils
obtiennent un salaire intéressant pour l’Indonésie : 900 Roupies le kg (1€ = 15
000 Rps environ). Leur espérance de vie doit être faible.
Ce soufre sert notamment au raffinage du sucre de canne.
Voir le reportage de Nicolas HULOT sur ces forçats :
http://www.ushuaiatv.fr/ushuaiatv/magazines/speciales-ushuaia-tv/0,,8337158-VU5WX0lEIDU2MQ==,00-grand-angle-volcans-.html
La vision en arrivant au bord du cratère de nuit est
surprenante : le soufre sort en fusion en émettant des flammes d'un bleu
électrique.
Béné se fait prêter un masque à gaz par le guide de Carl et
Julien, 2 haut-savoyards rencontrés à la guesthouse avec qui nous avons
effectué l'ascension, et descend avec eux dans le cratère. Les gaz m'irritent
trop les yeux et la gorge. Je reste au sommet à observer le chemin de croix des
porteurs.
Quelle magnifique couleur que le jaune du soufre solidifié !
Nous redescendons en découvrant le chemin parcouru de nuit à
l'aller au milieu des plantations de café et des macaques.
Nous partons ensuite en direction du Bromo, autre volcan de
Java, à 100 km environ à l'Ouest du Kawa Ijen.
L’aventure reprend
pour effectuer le trajet : rickshaw (pousse-pousse) pour la bus station de
Bondowoso, un 1er bus jusqu’à Pasuruan, 2nd bus, bemo jusqu’à
Pasrepan, et finalement 2 ojek pour rejoindre Tosari.
Arrivée à la
Rizky (!!) Homestay. Nous négocions avec nos 2 pilotes pour la journée du
lendemain : montée à Penanjakan pour admirer le lever du Soleil sur le
Bromo, descente dans la caldeira du Bromo pour monter au bord du cratère et
retour à l’homestay. Nous passerons pour des curieux au milieu des vieux 4x4
Toyota empruntés par la plupart des touristes.
Le Bromo est
une montagne sacrée. Aussi, 99% des touristes sont indonésiens, et peu ont le
courage de marcher, ne serait-ce que pour faire 200 m entre le parking dans la
caldeira et l’escalier montant au bord du cratère… Une nouvelle occasion pour
les locaux de faire du commerce en proposant des chevaux. Mais ce n’est rien à
côté des centaines de 4x4 à l’arrivée au sommet du Penanjakan et du bon millier
de touristes attendant le lever du Soleil.
Bien des
indonésiens n’ont pas souvent vu d’occidentaux car ceux-ci deviennent leurs
curiosités photographiques.
Ce volcan
est magnifique mais le tourisme a transformé cette excursion en farce !
Les 4x4 sont bien inutiles, les routes étant en bon état, et leur prix
exorbitant.
Maison des employés de la plantation de café au Kawa Ijen
Chargement de soufre
Soufre incandescent |
Béné en masque à gaz
Le coeur de l'Ijen
Un porteur de soufre équipé de chaussures...
Toujours vivants !
Le volcan Bromo fumant et le Semeru, toujours actif et dominant de ses 3676 m
Béné fume le Bromo
Le Bromo fume
Les bouchons en descendant vers la mer de sable du Bromo
Au pied du Bromo et des escaliers pour monter au cratère
Vue sur la caldeira du Bromo depuis le bord du cratère
La plantation de thé de Wonosari
Cela me rappelle de bons souvenirs, y compris la plantation de cfé du Kawa Ijen
RépondreSupprimerMais il y avait moins de monde au Bromo !