samedi 6 décembre 2014

AVANT LA SAISON DES PLUIES, PETITE BALADE VERS L'EST DE JAVA ET SES VOLCANS




Après 1 semaine passée à Bali, nous sommes en forme pour une balade au milieu des volcans de Java, avant la saison des pluies.
5 jours de voyage en bus, bemo, camion-benne et ojek qui ne seront pas de tout repos...

Au départ d'Ubud, à Bali, 1 journée est nécessaire pour rejoindre Sempol, petit village qui sert de point de départ à l'ascension du Kawa Ijen.
En l’absence d’infrastructure et d’information adaptée aux touristes, nous avons recours au ‘self-made-travel’. Notre recette fut la suivante :
- taxi entre Ubud et la station de bus de Denpasar (Ugung Station) - 1h30
- car pour Situbondo avec traversée en ferry entre Gilimanuk et Ketapang - 5h environ
- bemo (micro-bus surchargé) pour Wonosari - 30 min
- camion-benne chargé de sacs de bitume afin de rejoindre Sempol à 1100 m d'altitude - 2h
Ce petit trajet est une introduction assez représentative des déplacements dans ce coin de Java. Les transports publics desservent pas ou peu les lieux touristiques et si vous ne louez pas une voiture avec chauffeur au départ des grandes villes, c'est une vraie aventure que de les rejoindre. En contrepartie, les rencontres avec la population sont permanentes et (très) rapprochées.

C'est ainsi que voyagerons ces 5 jours sur Java.

Nous voici donc au milieu de la caldeira du Kawa Ijen, logés à la guesthouse de l'immense plantation de café qui occupe ces terres fertiles. Une ambiance coloniale règne ici. Les employés sont logés au sein de la plantation, dans de belles petites maisons avec jardin potager, et parabole géante ! Les installations à  leur disposition sont nombreuses.


Debout à minuit et demi, nous partons pour 1h de route en scooter rejoindre l'entrée du parc national et le départ d'une ascension de 1h30.
Le Kawa Ijen est un volcan légèrement actif qui présente la particularité de produire du soufre que des porteurs vont chercher dans des conditions dignes de celles du bagne.
En portant jusqu'à 115 kg de soufre, en respirant les vapeurs très concentrées en H2S, tout en fumant presque tout le long du chemin des kretek (cigarettes indonésiennes sans filtre au clou de girofle...), ils obtiennent un salaire intéressant pour l’Indonésie : 900 Roupies le kg (1€ = 15 000 Rps environ). Leur espérance de vie doit être faible.
Ce soufre sert notamment au raffinage du sucre de canne.
Voir le reportage de Nicolas HULOT sur ces forçats : http://www.ushuaiatv.fr/ushuaiatv/magazines/speciales-ushuaia-tv/0,,8337158-VU5WX0lEIDU2MQ==,00-grand-angle-volcans-.html
La vision en arrivant au bord du cratère de nuit est surprenante : le soufre sort en fusion en émettant des flammes d'un bleu électrique.
Béné se fait prêter un masque à gaz par le guide de Carl et Julien, 2 haut-savoyards rencontrés à la guesthouse avec qui nous avons effectué l'ascension, et descend avec eux dans le cratère. Les gaz m'irritent trop les yeux et la gorge. Je reste au sommet à observer le chemin de croix des porteurs.
Quelle magnifique couleur que le jaune du soufre solidifié !
Nous redescendons en découvrant le chemin parcouru de nuit à l'aller au milieu des plantations de café et des macaques.

Nous partons ensuite en direction du Bromo, autre volcan de Java, à 100 km environ à l'Ouest du Kawa Ijen.

L’aventure reprend pour effectuer le trajet : rickshaw (pousse-pousse) pour la bus station de Bondowoso, un 1er bus jusqu’à Pasuruan, 2nd bus, bemo jusqu’à Pasrepan, et finalement 2 ojek pour rejoindre Tosari.
Arrivée à la Rizky (!!) Homestay. Nous négocions avec nos 2 pilotes pour la journée du lendemain : montée à Penanjakan pour admirer le lever du Soleil sur le Bromo, descente dans la caldeira du Bromo pour monter au bord du cratère et retour à l’homestay. Nous passerons pour des curieux au milieu des vieux 4x4 Toyota empruntés par la plupart des touristes.
Le Bromo est une montagne sacrée. Aussi, 99% des touristes sont indonésiens, et peu ont le courage de marcher, ne serait-ce que pour faire 200 m entre le parking dans la caldeira et l’escalier montant au bord du cratère… Une nouvelle occasion pour les locaux de faire du commerce en proposant des chevaux. Mais ce n’est rien à côté des centaines de 4x4 à l’arrivée au sommet du Penanjakan et du bon millier de touristes attendant le lever du Soleil.
Bien des indonésiens n’ont pas souvent vu d’occidentaux car ceux-ci deviennent leurs curiosités photographiques.
Ce volcan est magnifique mais le tourisme a transformé cette excursion en farce ! Les 4x4 sont bien inutiles, les routes étant en bon état, et leur prix exorbitant.

L’avantage de ces sorties matinales, c’est qu’au retour il n’est que 9h. Mais après 4 jours à dénicher les moyens de transport pour suivre notre parcours sous 35°C et une humidité pesante, et à dormir 3h par nuit, nous en profitons pour nous reposer et préparer la suite, c’est-à-dire Lombok et ses plages de rêves !! Mais, avant de quitter Java, nous faisons halte dans une exploitation de thé, à Wonosari.

Maison des employés de la plantation de café au Kawa Ijen

Chargement de soufre

Soufre incandescent
Mare de soufre refroidissant


Béné en  masque à gaz


Le coeur de l'Ijen


 Un porteur de soufre équipé de chaussures...


 Toujours vivants !


Le volcan Bromo fumant et le Semeru, toujours actif et dominant de ses 3676 m


Béné fume le Bromo


Le Bromo fume


Les bouchons en descendant vers la mer de sable du Bromo



Au pied du Bromo et des escaliers pour monter au cratère


Vue sur la caldeira du Bromo depuis le bord du cratère


La plantation de thé de Wonosari




1 commentaire:

  1. Cela me rappelle de bons souvenirs, y compris la plantation de cfé du Kawa Ijen
    Mais il y avait moins de monde au Bromo !

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