mercredi 24 septembre 2014

Et le tout, en images!!!!

Notre coup de coeur.....la Serbie

le tracé.....ya plus qu'à suivre!!
 on fait les réserves sur la route! ;)
 notre famille serbe: Irina et Tomo
 l'entrée des Portes de Fer, un passage important du voyage!
 le Danube......immense!!!
 les portes de fer....point le plus étroit du Danube, où il fait 80m de profondeur!
 sur la route, prets à affronter les 23 tunnels non éclairés...
 coté roumain
 les inondations sur la route
 Tekija, ville sinistrée
 La Serbie, c'est fini....snif snif....

Romania!!
et ses ruches.....
 ses églises
 la chaine des Balkans coté bulgare
 re-ses églises
 ses charrettes
 ses immenses landes

mardi 23 septembre 2014

BUNA ZIUA ! NOUS VOICI EN ROUMANIE !

Arrivés depuis 2 jours en Roumanie, nous prenons déjà une demi-journée de pause après avoir essuyé un épisode ‘cévenol’ qui semble avoir pris ses aises dans toute l’Europe.
C’est ce que nous laisse penser la météo vue hier soir chez un couple de Cetate qui nous a accueilli alors que nous cherchions un bout de terrain pour planter la tente.
 
Nous venons de quitter la Serbie, plus tôt que prévu. En effet, des pluies continues pendant 4 jours ont provoqué des glissements de terrain tout au long des Portes de Fer, entrainant des coupures de route et emportant même un pont. Nous suivons la route des gorges avec une certaine inquiétude en observant les rochers qui la surplombent et la menacent.
A l’entrée de Tekija, un agriculteur de 60 ans nous aborde sur un pont d’où nous contemplons l’ampleur du phénomène. Il n’a jamais vécu cela, nous explique-t-il. Son grand-père non-plus d’ailleurs… Il s’attendait à ce que le danger vienne du Danube et il est arrivé des montagnes. Il reste cependant bien calme : « que peut-on y faire ? » nous dit-il avant de retourner observer les dégâts pour tenter de retrouver sa barque, un brin résigné.
En traversant le village, l’armée est au travail pour évacuer la boue des rues et maisons et apporter une aide indispensable comme de l’eau potable. En voyant les scènes de désastre, nous réalisons un peu plus ce qui a pu se passer. Ce dut être terrifiant.
Nous tentons de traverser sans gêner les engins de chantier en cherchant quelle aide nous pourrions apporter. Nos bras ne semblent pas bien utiles au regard des dégâts et des moyens employés pour les réparer.

Nous poursuivons donc jusqu’au barrage des Portes de Fer et traversons le Danube pour passer en Roumanie, la route que nous devions prendre côté serbe entre Kladovo et Negotin étant coupée. La Roumanie semble avoir été bien moins touchée.
 
L’arrivée en Roumanie par ce passage n’est pas des plus agréables : nous arrivons sur une voie rapide, la E70, au trafic intense. Les 38 tonnes génèrent des bourrasques pouvant nous déporter dangereusement. En cela le poids des vélos chargés est pour une fois un atout et nous stabilise. Les voitures passent bien près de nous. Tout cela exige une concentration fatigante. Nous cherchons rapidement des routes de campagne plus calmes afin de profiter des paysages, quitte à prendre des pistes.
Dans cette région, la campagne roumaine est parsemée de petits villages, parfois uniquement joignables par des pistes assez sablonneuses et trompeuses. La couche de sable est parfois mince, parfois moins. Il s’agit de bien lire le terrain sans aller trop vite. Nous en faisons tour à tour l’expérience… sans gravité heureusement.
Nous sommes surpris de voir le trafic sur ces pistes. En effet, la population rurale est encore importante et vit, semble-t-il, d’une agriculture vivrière. Cela nous sera confirmé par Ion et Veronica, nos hôtes d’un soir. Arrivés à Cetate, village un peu plus important que les précédents, nous cherchons un endroit où dormir. Pas de pension, pas de camping. La pluie arrive… Pas le courage d’aller plus loin, à Calafate, qui est à 25 km. Nous décidons de frapper aux portes. Avec succès ! Ouf ! Après 97 km, nous sommes soulagés et plantons la tente sous la pluie. Tant pis ! C’est déjà pas mal…
Ion et Veronica nous invitent à dîner, puis finalement à dormir sous leur toit bien que la tente soit prête. Au départ le matin, ils nous offrent le café ainsi que des gâteaux faits maison, et… un billet ! Faisions-nous pitié ou avaient-ils envie de partager ce voyage ? Nous n’osons pas refuser et réfléchirons plus tard à son usage.
Nous avions lu des blogs soulignant l’accueil en Roumanie mais n’aurions pas imaginé à ce point !

La météo nous rattrape alors que nous avions prévu une grosse journée. Nous ne ferons que 25 km… pour trouver un hôtel et nous abriter. Nous ne serons pas les seuls. Un motard, qui vient de parcourir l’Europe et la Turquie pendant 1 mois et demi, fait de même. Tout son périple fut synonyme de pluie, même en Turquie. L’épisode cévenol n’en a pas fini de l’Europe de l’Est…
Espérons que pour les 600 km restants celui-ci nous épargne quelque peu…
 
Emile, pour le duo d’équilibristes

samedi 6 septembre 2014

DOBRODOSLI!!!!!!!!!!!

Une semaine que nous avons quitte Budapest, et nous en sommes deja au troisieme pays!

Toujours la meme question nous taraude en quittant Budapest  et maintenant dans quel etat va etre la route? Va-t-elle etre toujours signalee? Nous relisons regulierement des blogs de personnes qui nous ont precedes, et ils nous promettent les pires routes, la boue, le sable, et autres detours sur l'autoroute!
Resultat: une fois les panneaux retrouves a la sortie de Budapest, la route est assez bien tracee, si tant est qu'on soit vigilant a ne pas les reperdre! La "route-marteau-piqueur" est bien toujours la, mettant a mal nos bras et nos velos, mais par contre Oh surprise! les 20kms de sable profond ont ete remplaces par une piste cyclable asphaltee toute neuve! Que du bonheur pour nos guibolles!!
La route alterne donc pas mal, mais dans l'ensemble elle est plutot meilleure qu'annoncee, ce qui nous permet de battre notre record avec 91kms parcourus avant Baja, jolie ville du sud de la Hongrie!

En Hongrie nous trouvons toujours des campings, qui se font certes de plus en plus rares et se terminent parfois chez l'habitant: tres sympathique, l'habitant, mais ses animaux de compagnie un peu moins: nous sommes attaques par des hordes de moustiques et limaces!!!! Aaaaaaah!!!!

Nous quittons la Hongrie ou nous aurons passes une quinzaine de jours pour un petit sejour en  Croatie. Et la Oh surprise! (et oui, encore), nous retrouvons des copains cyclos. Nous n'en avions pas revus depuis Budapest. Un couple de Francais qui vont en tandem jusqu'a la mer noire, 2 allemandes puis plus tard un couple de suisses qui eux vont.....jusqu'au Vietnam!!!! De quoi nous faire rever!!!
En Croatie nous retrouvons aussi les collines (aie aie aie les cuisses), la pluie ( aie aie aie on est trempes), et les routes (aie aie aie, les gens roulent beaucoup trop vite et n'ont pas toujours l'idee de s'ecarter, surtout les poids lourds!!). Mais les gens eux, sont bien amuses de voir des cyclos, nous saluent depuis leur tracteur, et sont toujours prets a nous aider!
Premiere halte en Croatie a Osijek. Et la, c'est la fete, l'office du tourisme nous dit qu'il y a une auberge de jeunesse.....YOUHOU!!!!!!!!!! Bon alors en fait, il serait plus exact de dire qu'il y a eu certainement une auberge de jeunesse, qui, certainement faute de rentabilite, s'est transformee en night club sombre avec quelques photos d'hommes nus au mur, et quelques chambres sous les toits. Le tout, bien sur dans une ambiance de tabac froid et de restes de vodka.....On ne nous y reprendra pas!!!!

Mais ce qui marque surtout en Croatie, et surtout dans cette region a la frontiere de la Serbie, c'est la presence encore forte des restes de la guerre datant d'il y a deja, mais seulement 20 ans. Certaines facades sont encore criblees de balles ou eventrees , beaucoup de maisons sont a l'abandon dans les villages que nous traversons. La region est toujours sous tension, certains serbes ayant fait le choix de rester apres la fin de la guerre, ils se regroupent et se referment, persuades qu'un jour ils arriveront a reprendre cette terre. Parole de Croate.
Tout ceci est particulierement marquant a Vukovar, ville martyre et saccagee pendant la guerre, ou les Croates sont fiers d'avoir defendus leur ville et les Serbes persuades qu'elle leur reviendra. Ils manifestent regulierement, dernierement en mai.
Nous avons visite un memorial, lieu ou tous les blesses et personnels de l'hopital de Vukovar en 1991 (260 pers env) ont ete emmenes par les Serbes (dont le maire de la ville), tortures pendant 2 jours par des hommes ivres a coup de battes, crosses et autres, avant d'etre abattus et jetes dans une fosse commune.....Le jeune homme qui nous raconte ca avait lui 5 ans a l'epoque, et a fuit avec 6 de ses freres et soeurs et sa mere. Son pere et son grand frere ont ete deportes en camp de concentration (et oui, ca n'a pas ete l'apanage seulement des nazis, tristement...) Le plus effrayant dans l'histoire? Il semblerait que des guerres similaires se produisent tous les 50 ans environ a cet endroit....

Nous sommes repartis de cet endroit comme quelques semaines auparavant a Mauthausen, la boule au ventre, d'autant plus que nous passions en Serbie l'apres midi meme..... pas tres engageant!!!!
Mais a part ca, on va bien! On profite toujours de ce voyage, on apprend des milliers de choses, on s'ouvre a d'autres cultures. Ca nous donne envie de revenir pour decouvrir encore un peu plus!

On vous embrasse!

Bene official representant.....

les panneaux en hongrie
 tiens tiens tiens, de nouvelles cultures en Hongrie!
 paysages de bord de route.... tranquille
 digue.....herbeuse!!!
 la fameuse route asphaltee
 camping chez l'habitant

 panneaux tout beaux tout neufs pour nous indiquer la route, heureusement, elle a change depuis l'edition de notre topo!!!
 en croatie, un peu plus sommaire
 a Osijek
 a Vukovar, restes du chateau d'eau